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Jours insenses

28 novembre 2017

Je sais des chemins creux

Laisse choir ta rête sur le sol jauni,                                                                                                                                                                                                                

L'étoile te suivra où ira ta chanson.

Je sais des chemins creux où il fait bon s'aimer.                                                              

L'herbe est haute et le sable humide et chaud

Fait un lit aux corps liés par d'infinis délires                                                       

 

Que tu refuses encore à force de chercher

Ton chemin où ton souffle en un filet ténu            

Passe à peine  à travers les vapeurs putrides

Des villes,  parmi les foules accroupies  

Sur les pavés des misères errantes.

 

Les paroles venues d'ailleurs ne sont pas entendues.

Les gens se croisent un à un, écartent leurs bras vides.

Leurs doigts par  où passe le vent s'ouvrent, 

emportant avec lui le fruit de leurs batailles.  

 

Je ne sais plus chanter ces couplets

Où la note finale tournait vers l'avenir

Leurs paroles d'espoir

 

 

             

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27 novembre 2017

Bleue est la lumière

Bleue est la lumière dégradée de l'aurore

Aux superbes levers, infiniment plus sereins

Que ton langage balbutié en d'interminables

Tombées de nuit

Bleu est ton silence, claquant dans la lointaine

Meurtrissure d'une parole tombée au hasard.

bleue

Parole où soupire le vent frémissant des peurs rentrées

De l'enfance. Incompréhensible chagrin que ne motive pas

L'acharnement des vagues sur les roches cinglantes

Des jours d'orage qu'on aimerait ne pas avoir vécus,

Comme si, franchissant les travées lisses et polies,

Laissant voir la source chaude de tes baisers tant accueillis,

On pouvait encore se laisser glisser comme autrefois

Dans le bleu du ciel pareil à tes yeux inquiets

Que rien ne tranquillise, ni l'immensité du firmament

Ouvert à tous les horizons, ni le souci que j'ai de toi

Qui reste à l'orée de l 'amour.

 

 

 

8 novembre 2017

Soleil naissant

Laisse-moi te dire

Que le soleil naissant du matin

En disait long sur la splendeur

Du ciel. A travers les barreaux.

Il ne brillait que pour toi.

 

Les fleurs en bouquets

Parlent le langage des couleurs,

Le jaune, le vert et le lilas

Dans un beau désordre nonchalant

 

J'ai revêtu aujourd'hui

Le vert, feuille de printemps.

Ma jupe est un champ                                                                  

sabots

De pétales multicolores.

 

Je suis juchée sur des sabots de bois,

Mes yeux sont bordés d'un trait noir

Et j'ai peint mes lèvres en grenat.

 

J'ai l'air étrange de celles

Qui regardent au-delà,

Là, où plus rien n'existe.

Un point lumineux, fixe et mobile en même temps

Qui recule, recule encore et encore

 

 

.

8 novembre 2017

Jours insensés

J'ai vécu des jours insensés.

Ils coulaient de mes doigts,

Images chéries de l'enfance,                                                 

pas lourds

Tant payées de mes larmes

J'ai vécu ton silence,

Dans l'horreur mêlée de désespoir,

Me laissant incrédule.Je ne voyais plus

Refleurir la primevère des furtives saisons.

 

Parle encore, parle sans cesse

Que je vive jusqu'au bout

L'insondable mystère

Des murs qu'on déplace

Toujours opaques, toujours debouts. 

 

Dansons ensemble au rythme hésitant

Des jours sans soleil, d'où l'amour est absent.

 

La tendresse qui animait tes bras

Se fige en de mortelles attentes.

 

 

 

19 septembre 2017

Coeur ouvert

Je contemple notre amour,

Étoile scintillante

Des fins de jours affairés.

Il y meurt un désir

Il y naît un espoir

Qui s'étiole dans un cœur sans foi.

 

Les trésors enfouis

Ne livrent pas leurs richesses

Aux incrédules. Tant de mot inventés

Qui ne me parlent pas.



Que vive encore notre amour !

Nœuds fragiles mais puissants.

Hurle la bête96020_Forez_La_femme_qui_pleure

Dans la rocaille brûlante

Des montagnes hostiles

Rongées de flots houleux

Charriant nos désirs.


Ton cœur est ouvert à la tempête,

Aux mornes désespoirs,

Aux appels déchirants

De ceux qui ne croient as.


Ah ! Je voudrais cueillir sur ton visage

Les larmes de celles

Dont tu écoutes les pleurs.

 

֎֎

 

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19 septembre 2017

Je n'irai plus chercher ailleurs

 

Je n'irai plus chercher ailleurs

Cette autre que moi-même

Dans le vaste univers

 Des changeantes saisons.

pommier

 Ami dont tu parlais

Le même langage,

Les chemins séparés

De deux mondes en suspens,

Les branches décorées

Des sapins de Noël,

Les matins clairs et frais

Lorsqu'on ne croit plus

Qu'à la voix des tréfonds.

 

 Ami, tu me voulais

Lointaine et détachée

Comme le fruit haut perché

Cueilli quand on a soif

Dans les étés torrides

Brûlants de solitude.  

vieille rue pavée 2

                                                

 

 Le fruit de l'hiver, amer et dur

Tombé avant sa mort

Sur le sol martelé,

Roulé dans la poussière

Des routes insolites                                                                                   

Tente encore le chercheur

Des destinées fugaces.

 Ceux qui ne cherchent plus

N'encombrent pas les routes,

                                                

Edward Hopper

             Ils se terrent chez eux

Entre leurs murs bas.

Ils se parlent l'un à l'autre. 

Mais nul ne les écoute.

֎֎

 

19 septembre 2017

Amours fidèles

 L'histoire des lits dorés

Que tu n'entendras pas

Car mon corps appartient

A celui qui l'élève,

Ondulé et vibrant

Vers des plaisirs ailleurs.

 

Je sais aimer d'amour

L'amant de ma ferveur,

Enchaîné à ma chair,

Fidèle à mon cœur.

Autour de lui se tournent,

Mes mains, paumes ouvertes                                                      

Au rythme de mon sang.

 

Le passant se détourne

Devant trop de lumière.

L'abondance de l'été                                                                 

Lui fait cligner les yeux.

Dieu ne sait plus

Comment  distribuer ses richesses.

 A celui qui sait prendre

A lui, tout est donné.

 

֎֎

 

 

La marée montante

 De mon sang bavard

Saisit ton visage,

 

                                                                                                      

traits

 

 

 

 

 

 

 

S'accrochant à tes traits

 Pour retomber au loin,

 Sur la grève des désillusions,

 Pour ressurgir encore ,

 Dans un épuisant appel.

 

19 septembre 2017

Toi que j'invente

 

Toi que j'invente

Qui n'es pas toi

Mais l'autre qui m'aime

Et que j'aime et qui me choie                                                                            

                                                           

Dans l'éternité d'un rêve

Qui meurt et vit tour à tour.

                                                                                                                                   

Tu te ressembles

Ou tu ne te ressemble pas

Nous ne le savons pasAlex Gre

Ni toi, ni moi.

 

Tente encore d'être là

Toi et pas l'autre

Avant que je ne meure

Quand mourra notre histoire,

La mienne, la tienne,

Où tu n'es pas pas présent.

֎֎

 

Le besoin que j'ai de toi

Déchire ma chair,

En lancinantes symphonies,

D'où surgit la vision

D'un impossible alliage

De deux corps enchaînés

Vers un seul horizon.

 

 La marée montante

De mon sang bavard

Avance vers ton visage,

S'accrochant à tes traits

Pour retomber au loin.

Grève de désillusions

Pour ressurgir encore

Dans un dernier appel.

 

 

  J'aimais les ciels changeants

Et le voile des brumes

Sur la mer, le soir

Où plus rien ne s'agite.

 

J'aimais aussi goutter

Ta tranquille assurance

Qui se plaisait à dire

Qu'elle ne me craignait pas.

19 septembre 2017

La mort et l'oubli

 

Il est des souffrances douces

Qui vous bercent le cœur

De bonheurs non vécus

Dans le désert de l'aube,

Quand n'est pas attendu

 

Le jour qui se lève.
Un rêve, précis comme une image: Un matin clair et frais, Les doigts noués, Les yeux parlent et se comprennent, Muettes, les lèvres se joignent, Dans un vibrant espace De lendemains limpides. Berce-les, le rêve. Leurs mains restent inertes Et close est leur bouche Qui ne sait pas Qu'une mort les guette D'avoir trop rêvé.

֎֎

La mort et l'oubli,

Une seule et unique chose.

Douce mélodie longtemps désirée,

Qui chantait les soirs du 14 juillet,                                                                                                         

village en fête

 Sur la place pavée des communes                                                 

Enluminée des jours de   fêtes,

Quand   je courais le soir en quête d'un amant.

Les amants retrouvés mènent un vacarme.

Pourquoi tant d'amants en une seule journée?

Est-il un cœur si grand pour tant et tant d'amour?

Les amours fleuries flétrissent aussi vite

Quand les horizons noirs saccagent les jardins.

 

J'ignore tout d'une fleur cueillie de ma main.

Une main lourde. Le marteau qui s'abat

Ne brise pas tant les morceaux en éclats.

Nul ne se penche pour ramasser les pierres.


Je ne sais pas parler à ces Messieurs très bien

Des choses de ce monde, où je n'ai pas ma place.

Je les regarde à distance.

 

19 septembre 2017

J'imagine un chemin

 Dans le frémissement de ma chair.

J'imagine un chemin où tu ne serais pas,

Une clairière sans l'âcre senteur des désirs vains.

 

Dans l'épaisseur bruissante

D'une pâle amertume, ton cœur intrépide,                                                 

sous-bois

Qui ne s'étonne pas, écarte insouciant

L'inextricable brousse                                                          

 De mes vies gâchées

Qu'une nature aveugle

Laisse croître sans pitié

Sur mon âme fragile.

 

֎֎

 

 Les mots que l'on jette en pâture

Sont charriés dans les caniveaux

Avec les détritus ; c'est bien ainsi.

 

L'amour que l'on jette en pâture                 

S'en va rouler sur les routes                                                         

usine

Sans effleurer les pavés brûlants,                                                                

vieille rue pavée 2

 

Noyé dans les fumées putrides.

Il affleure à peine

Les pensées vacillantes

Noyées dans les vapeurs

Fumantes des villes.

֎֎

 

Prenez-moi, je suis à prendre.

Laissez-moi, je ne suis à personne.

Il coule de moi un univers

De larmes et de rires

De cris et de chants.

 

Aimez-moi, je suis l'amante,

Méprisez moi, je suis insignifiante.

jamais ne s'épuise                                                                        

 

Le bruissement des pensées ;

Jamais ne s'épuise

L'appel d'un cœur perdu.

 

֎֎

                                                                                   

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