Berges miroitantes
Les ardeurs de mon corps ondulent
En chaudes vagues,
Dans un espoir de paix
Sous ton regard patient.
Le souffle des tendresse latentes
Gonfle la voile blanche
De mon désir solitaire
Voguant prudemment
Dans l'espace inexploré
Des horizons mauves,
Au large des berges miroitantes
Où il n'ait point d'escale.
֎֎
Notre amour s'en va mourir
Sur la grève du temps
Pour renaître plus loin
Du désir de ton corps.
Qu'expire la vague,
Flots houleux,
Où rien n'est englouti,
Où jamais rien ne meurt,
Où chacun vit pour soi,
Sans s'occuper des autres,
Doucement et sans bruit.
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Mon aimé, je ne dis pas adieu
A ton âme, si ferme, si pure.
Je souris de tes rêves fabuleux
Qui fleurissent tes lendemains.
Je berce ton cœur qui s'épuise
A saisir d'un monde factice
L'introuvable finalité.
Je ne demande pas d'oublier déjà
La poésie immortelle.
Elle ne connaît pas le temps
Ni les caprices des attentes déçues.
Elle invite au voyage intérieur
Où la chair s'oublie et se retrouve
Dans l'éblouissement des certitudes.